Fantasia 2011: critique de UNDERWATER LOVE. Les clapotis du désir font une bien jolie musique

Vous savez ce qui manquait au Fabuleux destin d’Amélie Poulain? Il lui manquait un homme tortue qui se fait bouffer sa grosse bitte verte. Rien que ça. Si Jeunet avait compris ça, son film aurait sauvé le monde du suicide, de l’ennui et de l’impuissance.
UNDERWATER LOVE est un petit fruit rose gorgé de sucre et modifié génétiquement. Avec du petit jus qui pète dans ta yeule. Il fait aussi couler le petit jus dans tes culottes et ça fait sourire. Tee hee!

L’histoire: Asuka travaille dans une poissonnerie de campagne et se prépare à épouser son patron.  Elle est heureuse , si ce n’est que son futur époux est un dégoutant éjaculateur précoce. Elle est souriante et aime danser. 
Jusqu’au jour oû elle rencontre un kappa, ces yokais (créature des bois du folklore nippon) mi homme mi tortue. Et pas n’importe lequel: ce kappa est la réincarnation d’un amour de jeunesse perdu dans une noyade, Aoki (joué par un acteur dans un costume cheap)
À propos des Kappas: d’ordre général, les Kappas sont un peu libidineux, ils aiment reluquer les femmes et parfois même les violer. Ils peuvent être amicaux mais certains entrainent les gens dans la noyade. Ils raffolent des concombres, aiment le sumo, ils sentent le poisson et leur tête surmontée d’une cavité doit toujours être remplie d’eau sinon, ils s’immobilisent.
 Ils sont aussi très polis: pour se débarrasser d’un kappa, il suffit de le saluer en se penchant. L’eau de son crane se videra. Ils aiment parfois manger le shirikodama des gens, une boule de chair qu’on peut extraire de l’anus, c’est bien connu. Vous en verrez une dans le film, c’est promis.

Mais Aoki est un kappa amoureux. Il est sans malice, n’a rien à foutre des perles anales, il aime manger des concombres et se faire sucer la bitte (qui ressemble d’ailleurs à un gros pickle), par la jolie pècheuse potelée du coin. Mais dans son coeur de tortue puante, ce qu’il veut par dessus tout, c’est aimer Aoki.

Underwater love est un film kappa, un hybride, à cheval entre deux mondes. C’est un pinku eiga (film folichon) expérimental doublé d’une comédie musicale…avec une trame sonore de Stéréo total en japonais et la photographie toujours sublime de Christopher Doyle. Filmé en 5 jours en une seule prise avec des chorégraphies improvisées et deux scènes de cul assez mémorables, c’est le film qu’il faut voir avec son conjoint pour lui faire comprendre que l’amour n’a pas plus de frontières que les orifices.
 Pendant le visionnement, une jolie geekette complètement gelée derrière moi disait continuellement « kappa kappa » pendant les scènes de cul. Je vous jure. 
Sur IMDB, les mots clés concernant le film sont Large penis, kinky sex, sodomy, animal penis, cucumber et, comme si ce n’était pas suffisant, see more. Quel film peut s’enorgueillir d’avoir tout ces libellés? Certainement pas Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. Je payerais cher pour regarder Audrey Tautou se rentrer un shirikodama dans le cul
-FRANCIS OUELLETTE