Zombifier des fourmis

Avertissement : Ce billet ne fait pas très pop culture, mais le sujet est digne des meilleurs scénarios de film d’horreur.

C’est en documentant les dommages causés aux feuilles par les insectes, les champignons et autres organismes que des chercheurs ont découverts, en Allemagne, que l’ophiocordyceps unilateralis zombifie des fourmis depuis 48 millions d’années. Mais, qu’est-ce qui pousse ce parasite à non seulement tuer son hôte, mais aussi contrôler son cerveau et ses muscles avant de le tuer?

C’est que ce champignon qui se développe à même le sol des forêts ne se contente pas d’un tel sort. C’est au milieu des arbres qu’il retrouve la température et l’humidité idéales à sa croissance. N’ayant aucun moyen de s’y mouvoir de lui-même, il s’accroche aux fourmis qui se dirigent vers leurs nids perchés aux branches. Lorsqu’il se retrouve bien agrippé à sa proie, le champignon grandi à l’intérieur de celle-ci et relâche des substances chimiques qui prend contrôle de l’insecte, utilisant ainsi l’insecte comme un vulgaire moyen de transport.

Infectées par ce champignon, les fourmis quittent leurs colonies à la recherche de feuilles fraîches au milieu des arbres et celles qui sont trop aux sommets tombent et atterrissent sur des branches plus propices pour l’ophiocordyceps unilateralis. Quand la bactérie est satisfaite de l’endroit dont elle se trouve, la fourmi se dirige sous une feuille et barre ses mandibules autour de la veine centrale de celle-ci et y meurt. L’insecte s’y accroche tellement fort qu’elle y laisse des marques permanentes (comme sur une feuille vieille de 48 millions d’années) et distinctes. Suite au décès de la fourmi, pendant la nuit, le champignon relâche des spores qui tombent sur le sol, qui se développeront et qui infecteront à leur tour d’autres fourmis.

– ‘xim Sauriol

P.S. Pour découvrir comment d’autres parasites influent sur le comportement de divers insectes et animaux (dont des escargots devenus aussi zombies), cliquez ici. (Merci à Etienne Forest pour ce lien) 

Source

In manga veritas

Dans son livre Brand Hijack: Marketing Without Marketing Alex Wipperfürth clame que c’est les placements de produit non commandés qui donne les meilleurs résultats. Il cite en exemple cette réplique prononcée par feu Dennis Hopper dans Blue Velvet, pour expliquer la résurgence, sans aucun effort de marketing, d’une bière médiocre (Pabst Blue Ribbon). Jean-Pierre Amoreau, viticulteur français, ne pourrait pas contredire une telle affirmation, puisque depuis la parution d’une série de manga intitulée Les Gouttes de Dieu (qui compte 25 livres et 15 épisodes télés), qui décrit son Le Château Le Puy 2003 comme un vin idéal, les bouteilles de ce cru se vendent comme des petits pains chauds. Ce vin, qui est mis en bouteille au milieu d’une vieille lune, se détaille désormais bien loin du vingt euros d’origine (jusqu’à mille euros à Hong Kong).

Libération, dans un article explique le tout et critique ce vin qui n’est pas disponible à la SAQ. 

– ‘xim Sauriol

Les vampires selon Stephen King

Avec American Empire, Stephen King a retrouvé l’univers des vampires qu’il avait abordé dans ‘Salem’s Lot. La série publiée chez DC Comics, écrite par le maître de l’horreur lui-même et Scott Snyder et dessinée par Rafael Albuquerque sera disponible en couverture rigide, dès le 5 octobre. Dans l’introduction du premier numéro, Stephen King y exprime comment, selon lui, les vampires devraient être: monstrueux et diaboliquee, tout le contraire des fillettes adolescentes anorexiques, des boy-jouets avec de grands yeux humides de rosée (traduction googlesque de boy-toys with big dewy eyes) ou des hommes du Sud en mal d’amour que l’on retrouve présentement.

Pour découvrir comment les vampires devraient être selon Stephen King, cliquez ici.

– ‘xim Sauriol

Fantômas commet enfin ses crimes en DVD

Fantômas, oeuvre de Pierre Souvestre et de Marcel Allain, qui se constitue d’une quarantaine de romans, fut tellement populaire dès sa sortie que Léon Gaumont s’empressa de transposer cet univers en film. C’est sous l’égide de Louis Feuillade (l’un des plus importants réalisateurs de son époque) qu’en sortirent cinq longs métrages en deux ans (1913-14), mais la Première Guerre mondiale mit un terme à cette production. Par la suite, des adaptations de tout ordre furent produites: une série de 20 épisodes (par la Twentieth Century Fox en 1920-21), des comic books (Fantômas contre les nains, par exemple), des feuilletons radiophoniques… et même, un théâtre de marionnettes(!). 

Mais, contrairement, à Arsène Lupin, qui est apparu sensiblement à la même époque et qui fût récemment l’objet d’une nouvelle adaptation cinématographique (mettant en vedette l’incroyable Romain Duris), Fantômas a quasiment disparu du paysage culturel. La preuve, hormis l’absence de nouveaux films, jusqu’à tout récemment cette oeuvre phare n’était pas disponible en DVD. Mais, désormais, grâce à Kino, vous pouvez acquérir Fantômas et le laisser commettre ses crimes dans l’écran de votre choix. 

– ‘xim Sauriol

Chloe Moretz n’aura pas d’ami hormis quatre chats noirs

Depuis que Chloe Moretz fût révélée au grand écran en tant qu’Hit-Girl dans Kick-Ass, elle enchaîne les rôles (plus qu’intéressant) à un rythme effréné. Rien de nouveau toutefois, puisque KickAss était son vingt-sixième projet, malgré ses 13 ans. En voici quelques-uns:

– Vendredi prochain, elle envahira les écrans nord-américains dans la peau d’une jeune vampire dans Let Me In (remake de l’incroyable Låt den rätte komma in, grand gagnant du Festival Fantasia en 2008).

-Elle tourne présentement à Paris dans le nouveau film de Martin Scorsese (intitulé Hugo Cabret) avec Christopher Lee, Ben KingsleySacha Baron Cohen...

– Elle reprendra son rôle d’Hit-Girl dans Kick-Ass 2: Balls To The Wall.

– Elle interprétera Emily The Strange, cette ado gothique de 13 ans qui n’a pas d’ami hormis ses quatre chats noirs. Ce projet fût annoncé cette semaine et la présence de Mlle Moretz est l’une des rares informations qui fût divulguées. On clame que c’est l’adaptation d’un comic book, mais c’est plutôt l’adaptation cinématographique d’un t-shirt et d’un sac. Le personnage fût créé par Rob Reger, en 1993, dans le seul but de paraître sur une ligne de vêtement, mais dû à son immense popularité elle fût adaptée en comic book en 2001.

– ‘xim Sauriol

YouTube au Guggenheim

Fasciné par « l’idée de regarder comment la vidéo en ligne émerge progressivement comme une forme d’art en tant que tel »*, la fondation Guggenheim présentera, du 22 au 24 octobre prochain dans ses quatres musées (situés à New York (photo), Bilbao, Berlin et Venise), YouTube Play, une exposition de vingt vidéos. 

Dimanche dernier, une liste de 125 finalistes, provenant de plus de 23 000 vidéos soumis à YouTube, a été dévoilée. Désormais, Darren Aronofsky, Animal Collective et les autres membres du jury doivent sélectionner ces vidéos précurseurs.  

Voici l’un des 125 finalistes:
 

– ‘xim Sauriol

* Nancy Spector, directrice adjointe de la Fondation Guggenheim

Source

Un parc d’attraction Marvel?

Suite à l’accord qu’Euro Disney vient de signer avec le gouvernement français qui leur permet d’aménager les terres avoisinantes non développées de son site, la direction planche sur plusieurs options pour la construction d’un troisième parc. La plus excitante d’entre elles, en est une à thématique de superhéros Marvel. Il est toutefois beaucoup trop tôt pour se réjouir d’une telle possibilité, puisque l’accord vient de repousser la date limite d’aménagement des terres avoisinantes de 2017 à 2030 et la décision d’un tel investissement pourrait être prise d’ici 2020. D’ici là, les efforts se concentrent sur la construction des Disney Studios et sur le déficit (quelques dizaines de millions d’euros) résultant de la baisse d’achalandage (une diminution d’environ 8 %).  

– ‘xim Sauriol

Source

Lost: une aventure de 92 heures

La semaine dernière, le cinéma Prince Charles de Londres a projeté tous les épisodes de Lost en continu, soit 92 heures de télévision sur grand écran. Plus d’une soixantaine de fanatiques de la série (et un infirmier de garde) se sont donc engouffrés dans la salle, le lundi matin à 10 heures, armées de leurs sleeping bags, céréales… pour survivre jusqu’au vendredi suivant à cinq heures du matin. Une douzaine seulement auraient passé au travers de ces trois jours et vingt heures de projection. L’un d’eux, un chômeur, aurait déclaré: « Il y a de ces gens qui ne font que dormir et travailler et ne pensent jamais. Puis il y a ceux qui recherchent le vrai sens de la vie et Lost permet une telle analyse. »

Vous pouvez lire un court compte-rendu de cette aventure en cliquant ici.

– ‘xim Sauriol

P.S. L’image est la pochette du tout dernier disque de Weezer, intitulé Hurley (l’un des personnages principaux de cette série-culte).

Ce que c’est vraiment que d’être une femme

Christine O’Donnell est la candidate républicaine à l’élection sénatoriale du Delaware (soutenue par le Tea Party et la National Rifle Association). Elle est une fervente catholique qui s’oppose à l’avortement, la masturbation… et le sexe extra-conjugal.  Mme O’Donnell est une militante qui a fait carrière dans divers organismes (antipornographie, pour l’application de principes bibliques dans les politiques publiques, promotion de l’abstinence dans les collèges…) et, sans surprise, elle n’a jamais été mariée. C’est la deuxième fois qu’elle est la candidate républicaine, la dernière fois, elle ne pouvait pas gagner ayant comme opposant Joe Biden; elle a cette fois-ci encore très peu de chances de remporter le siège de cet état, l’un des six ayant le plus petit poids politique, puisqu’elle est beaucoup trop à droite.

Récemment, suite à son investiture, plusieurs médias, dont The Guardian de Londres, ont ressorti un article intitulé The Women of Middle Earth, qu’elle a écrit et qui fût publié dans le Catholic Exchange en 2003, sur les femmes dans l’univers de J.R.R. Tolkien. Bien que Tolkien fût traité par certain de misogyne, vu, entre autres, le nombre restreint de personnages féminins dans son The Lord of The Rings, Mme O’Donnell clame que l’auteur a su y démontrer ce que c’est vraiment que d’être une femme. En voici un extrait:

« Some critics claim that Tolkien’s serene version of femininity is offensive to the modern female viewer. As a modern female viewer, I find the assumption itself offensive. Just because women can be warriors doesn’t mean they have to be. Everything about Tolkien’s Arwen is tranquil, serene, calming. These qualities are part of the charm of the womanhood she expresses. There are many types of women in the world. Arwen represents one of them. She represents a pillar of calm that is a source of strength for her man. Her great contribution to the war is the strength she provides to the future king. »

– ‘xim Sauriol