Boule & Bill : la bande-annonce

Malgré les échecs des adaptations cinématographique des séries de bédés franco-belges telles qu’Iznogoud et Lucky Luke, voilà que l’univers de Boule et Bill s’apprête à envahir les écrans français en février prochain. Ce film réalisé par les scénaristes français Alexandre Charlot et Franck Magnier, met en vedette outre Bill le cocker, l’humoriste Franck Dubosc (que l’on connaît ici au Québec par l’entremise de Stéphane Rousseau) et Marina Foïs dans les rôles des parents.

Voici la bande-annonce :

http://www.youtube.com/watch?v=sxZrHhjpz6c

Alors, c’est OK ou KO?

– ‘xim Sauriol

Source

En digne successeur du calife – Décès de Tabary

Voici un article qui provient de la plume de Simon Laperrière, programmateur de Fantasia. __________________________________________________________________________________________

Il n’y a probablement rien de plus ingrat que d’œuvrer avec un homme de talent. On demeure constamment dans l’ombre de son collègue, tout le succès du projet lui étant redevable. En BD, ce constat est constant. On en vient souvent à oublier la notion de travail d’équipe, comme si la plume d’Alan Moore était seule méritoire de la grande qualité de Watchmen, l’apport de Dave Gibbons étant mineur.

Tabary a probablement vécu le même drame. En s’associant avec Goscinny, une vedette du monde des bulles grâce aux immenses succès des séries Astérix et Lucky Luke, il a probablement anticipé ne jamais connaître d’éloge pour Iznogoud et d’être perçu comme un simple artisan. Il a cependant réussi à démontrer avec brio à quel point sa voix avait fusionné avec celle du maître une fois celui-ci ayant quitté ce monde. Qu’on se le dise, Tabary est le seul auteur à avoir continué seul à la barre une série entamée avec Goscinny avec autant de souffle, d’irrévérence et, surtout, de talent. Alors que le Gaulois semblait tourner sans cesse autour d’un même menhir, le vizir, loin d’être une copie orientaliste de ce personnage, n’avait rien perdu de son humour, nous faisant même croire que son défunt père soufflait de l’au-delà des dialogues au dessinateur.

Goscinny nous a donc fait découvrir Tabary, un artiste à part entière ayant ficelé un univers ironique qui, bien souvent, en disait beaucoup sur le nôtre. Iznogoud sera pour toujours l’antithèse d’Astérix, un être maléfique et narcissique, un grand personnage de bandes dessinées qui, pour les décennies à venir, continuera de nous faire rire. Parce que la rigolade, Tabary en connaissait les secrets et nous en a fait profité tout au long de sa carrière. Avec expertise et, espérons, le sourire au visage.

– Simon Laperrière