ComicCon ’11: Notre conférence avec Sid Haig: le Goon est triste?

Sid Haig se déplace d’un pas lent et pesant, comme s’il avait tout le temps du monde. Les épaules voutées et la tête en avant, avec le regard fixe. Les gens se tassent sur son passage. Même à son âge, le bonhomme est menacant. On devine cependant à sa démarche qu’il a probablement eu quelques accidents et que sa charpente en a vu de toutes les couleurs. Haig  s’exprime comme il se déplace; à son rythme. La surprise est de taille lorsqu’on écoute ses propos. Il a beaucoup d’humour, il est chaleureux et, avec un peu d’amertume, il sait bien que son physique de tueur l’a tristement condamné à certains rôles.

Au début, mes questions semblent le laisser froid mais très vite, Haig est surpris de constater que je connais sa carrière. Il répond généreusement à mes questions sur son meilleur ami le réalisateur Jack Hill, ce copieur patenté nommé Francis Ford Coppola, Pam Grier et la blaxploitation, le  film culte Spider Baby et son importance, les biscuits fait maison de Sheri Moon Zombie, ses films préférés,  Che Guevara, Tarantino et sa folie. Qu’on se le dise: Sid Haig ne supporte pas l’ennui. Il se fait donc un devoir, avec succès, de ne jamais être ennuyant.  (à partir d’ici, cliquez sur les noms soulignés pour écouter nos émissions complètes  sur le sujet)

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