Mes meilleurs moments avec moi dedans- Un billet de Doctor Doom sur Doctor Doom

Salutations à tous.

Moi, Doom, Seigneur de la Latvérie (accessoirement un faux pays de l’Est où je règne en despote crains mais adulé à la fois, comme PKP chez vous), maître des arts mystiques bien plus puissant que Doctor Strange, maître de la technologie bien plus brillant que Tony Stark, génie terrestre beaucoup plus imposant que cet imbécile de Reed Richards, n’est pas homme à se répéter. Soyez attentifs.

J’ai des robots aussi puissants que moi qui pensent qu’ils sont moi quand je ne suis pas là, une armée de cyborg, une machine à voyager dans le temps et une belle collection vintage de vinyles que j’écoute seul en regardant la pluie. Je n’ai que faire des vermisseaux répugnants que vous êtes tous mais je suis parfois homme à faire des exceptions. Par exemple, j’aime tellement mon fils adoptif Krystoff que je lui ai lavé le cerveau pour qu’il soit persuadé qu’il est moi le jour de ma mort (même si Doom est éternel), j’ai sauvé ma maman gitane des flammes de l’enfer et pour l’occasion, je vais souligner l’anniversaire de Laurent Boutin, en lui faisant une palmares de mes meilleurs moments qui prouvent ma splendeur et ma supériorité. Je suis le plus grand villain de tous les temps. Rien n’est plus glorieux que de se faire souhaiter « bonne fête » par Doctor Doom, le suprême, l’absolu.

Par où commencer! La liste des meilleures histoires de Doom est longue…mais j’irai pour les incontournables, ces absolus « must-have » qui permettront aux manants de comprendre ma magnificence. Ne vous étonnez pas si plusieurs de ces histoires sont de John Byrne: c’est lui mon meilleur chroniqueur et son égo est probablement encore plus démesuré que le mien, donc. Mais Bah…commençons

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Spiderman VS…Sleepy Skunk?

Sleepy Skunk, c’est le nom d’un site internet de cinéma où un jeune monteur  québécois du nom de Louis Plamondon a réussi un coup fumant: en compilant plus de 75 vidéos promotionnelles du prochain AMAZING SPIDER-MAN, dans la plus totale légalité, il a élaboré un montage chronologique du film qui totalise pas moins de…25 minute! Disons que le tout donne l’impression de voir le film dans ses grandes lignes, vous pouvez sans doute l’imaginer! (sinon, voilà le vidéo)

De son propre aveux, le dessein de Plamondon est de montrer aux gens (et aux agences de marketing, on imagine!) la surenchère promotionnelle qui accable le marché du cinéma et l’absence de créativité des départements de marketing. Si pour plusieurs (le réalisateur Marc Webb en premier), Plamondon n’est qu’un petit fouteur de merde, son argument me semble hautement défendable; Trop, c’est comme pas assez. Je vous met au défi: Quelles sont les BA dont vous vous souvenez le plus à ce jour? Quel matériel promo est resté à votre mémoire. Je vous gage sans hésitations que ce sera le matériel original, exclusif et même celui qui reste volontiers élusif….

FRANCIS OUELLETTE

Superman: I’ts a bird? It’s a plane? NO! It’s…It’s…

…5000 comic-books lui étant dédiés, des milliers d’apparitions dans d’autres titres, 70 ans de film, des dizaines dessins animés, une décennie d’émissions de radio, 8 acteurs qui ont prêté leur peau au personnage, des centaines de mentions dans des chansons en tout genre, plusieurs en jeux vidéos…c’est même une comédie musicale. Une putain de comédie musicale d’une telle « kitscherie » qu’elle prend des proportions…cosmiques!

Cette semaine, le 7ème antiquaire  parle avec amour de Superman. Il sera moins question de simplement traiter des films de Superman que d’évoquer certains aspects de son évolution, des moments qui ont déterminé le personnage à l’extérieur des comic-book. On vous fera même une analyse de fond de l’adaptation télé du « fameux » musical avec David Wilson dans le rôle titre…(c’est Chénier qui va être content).

Curieux? C’est ICITTE qu’on clique!

La sublime collection « steampunk » de Prada

La succulente Laure-Anne en a parlé hier à l’émission mais il faut vraiment le voir et en constater la magnificence. Cet automne, Prada ne sortira qu’une collection « vaguement » inspirée du Steampunk: ils y vont « all the way », en demandans à Gary Oldman, Willem Dafoe, Garrett Hedlund et Jamie Bell de poser pour la collection.En ce qui me concerne, c’est une réussite totale. Pour les « néophytes », le Steampunk est un sous-genre de la fantasie et de la science-fiction, uchronique et codifié, où notre futur parallèle  est le fruit de la révolution industrielle et trouve son apogée avec les machines à vapeur.

Il est assez logique qu’un designer aborde le thème un jour: la steampunk littéraire est rapidement devenue un style vestimentaire après sa création. Mais Prada, quand même!

-Francis Ouellette

Céréales killing: se défendre contre les dangers occultes véritables de ces si délicieuses céréales sucrées

Vient un jour dans la vie d’un homme où les réponses à des questions importantes sont révélées dans des circonstances douloureuses mais nécessaires. Ces moments de révélation, rares et chers, où tout est à sa place, tout est éclairé par  l’iridescence de la Vérité, l’albédo indivisible du Vrai. Chers lecteurs, j’ai été récemment éclairé par une de ces vérités séculaires qui échappe à plusieurs d’entre vous. Je tiens à vous en faire part,  pour votre salut et pour que vous ayez la possibilité de faire des véritables choix. Le praticien des arts occultes vous dira: « Rien n’est vrai. Tout est permis . C’est la seule vérité ». Ce que le reste du monde vous dit, en ce moment, c’est que « Tout est vrai. Rien n’est permis ». Que tout va bien. Que tout est parfait tout le temps.

En tant que geek et mystique initié au secret de l’univers,  je suis évidemment connecté de manière intime à la puissance des symboles. Je connais leur considérable potentiel occulte. Je suis aux aguets en permanence. Nos sociétés sont tapissées de symboles qui nous semblent anodins, mais qui sont disséminés de manière élusive et efficace. Rien de mieux que le symbole pour propager aisément une idée et infecter les consciences.  Par ailleurs, ce sont les symboles les plus inoffensifs en apparence qui sont forcément les plus insidieux. L’Amérique maçonnique est entièrement batie sur un efficace agencement de ces symboles, de « complèxes mémiques »  propagées à des fin de renforcement du statu quo, mais « garantissant » à l’individu l’illusion de ses choix. Un choix qu’il n’a pas, bien évidemment. On arrive néanmoins à lui suggérer le contraire en lui donnant le choix de « produits ». Ces produits sont beaucoup plus que de simples « marques ». Ces sont des régulateurs, des niveleurs, des équarisseurs idéologiques.

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PROMETHEUS et sa genèse-remonter aux sources des Légendes

Question de faire suite  à notre émission de cette semaine sur PROMETHEUS et d’en complèter les idées, le 7ème antiquaire  entrependra aujourd’hui de faire la Genèse du film de Ridley Scott. On  le dit et on le repète (je me copie-colle en fait): PROMETHEUS n’invente absolument rien. Il célèbre tout simplement, avec une grandiloquence peu commune, ceux qui ont permis son existence. Comme la créature titulaire de la saga, il est l’évolution protéiforme et composite d’une vieille histoire. Bref, c’est une énorme fresque de Série B.

Ma seule réserve, nous en avons parlé à l’émission et nous en reparlerons au 7ème, c’est que Ridley Scott (ses scénaristes Dan O’bannon et Damon Lindeloff, par extension) non JAMAIS donné le moindre crédit à Mario Bava et son film PLANET OF THE VAMPIRE (1965). Pourtant, la quasi totalité d’ALIEN et une bonne partie de PROMETHEUS proviennent forcément de ce film. Je ne sais si Scott est inconfortable avec les influences de la pop-culture qui traverse son oeuvre: Kubrick mais pas Bava, Moebius mais pas Kirby.

BULLSHIT!

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Pourquoi le Joker est la plus importante création littéraire du siècle (version finale)

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Si la position octroyée actuellement à la bande-dessinée dans l’hégémonie littéraire est plus confortable qu’elle le fut jadis, il serait hasardeux d’affirmer qu’elle ait eu finalement droit à sa véritable consécration. Ne soyez pas scandalisés par mes propos, ardents défenseurs de l’art séquentiel. Intellectuels et littéraires ont beau se pencher de plus en plus sur le genre, ils le font assez parcimonieusement, question ne pas scandaliser leurs pairs en théorisant de façon trop sérieuse sur un genre considéré mineur par la majorité. Il faudra encore quelques générations d’académiciens pour que des études entièrement assumées voient le jour : pour ces amants du 9ème art, il est encore question de séduire des confrères rébarbatifs au genre avec un langage appartenant spécifiquement à ces derniers. Certes, la bédé remporte désormais des prix littéraires, elle est traitée dans des publications sur l’art et exposée en musée, mais il n’en demeure que ces initiatives sont encore et toujours des tentatives de séduction auprès d’une intelligentsia qui n’en a cure (ou qui est strictement séduit par la curiosité du moment). Les aficionados, vous le devinerez, n’apprennent absolument rien par le biais de ces initiatives. Ils sont au rendez-vous par amour.

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Les jumeaux techno: la coeur sur la main sur le joystick

Vous vous souvenez de la chanson des Snorkies! Qui qui qui sont les Snorkies? Qui qui mais qui?  

Quand, petit garçon, j’entendais la chanson, je hurlais à gorge déployée « C’est comme des Schtroumphs qui vivent dans l’eau osti…c’t’évident! ». En fait, je ne connaissais rien au final des Snorkies sinon la chanson-thème. Un moment fugace et passager qui avait déterminé ma perception d’une manière éhontée. Jusqu’à ce que j’écoute vraiment LES SNORKIES et que je constate que les similitudes entre eux et les Schtroumphs étaient tout au plus en surface. La culture des Snorkies a sa propre richesse et ses subtilités. Leur mode de vie et certes similaire, leurs allégeances également, mais leur environnement diffère totalement. Au tréfonds de mon coeur, j’ai toujours voulu que les deux tribus se rencontre pour une partie de water-polo avec des boules de marde chèsse de scarabée.

Si les MYSTÉRIEUX ÉTONNANTS sont de toute évidence des Schtroumphs, (Chapeauté, dégarni, hirsute, grand yeule et Maxime), LES JUMEAUX TECHNO sont en quelque sorte des Snorkies, des cousins lointains aux moeurs similaires mais aux us et coutumes qui diffèrent. Comme les petites créatures sous-marines, ils ont vraiment toujours la tige prête à l’action.

Car voyez vous, LES JUMEAUX TECHNO ne sont pas que deux frères gamers qui parlent de tout, de la technologie à l’actualité, par le biais d’un site web, d’un podcast et d’animations vidéos hilarantes, le tout de manière autogérée. Oh non! Ce ne sont pas non plus simplement que des critiques de jeux vidéos, des touche-à-tout au joystick toujours dressé et des humoristes de la culture populaire. Ohhhh non!!!!

JF et Max sont des jumeaux technos, l’exemple parfait d’une symbiose opérant dans un but commun, la célébration de la technologie sous toutes ses formes. Un peu comme Mario et Luigi sauf que je sais pas lequel des deux sautent le plus haut (mais je pense que c’est Max)

Les jumeaux Techno sont aussi des esthètes qui célèbrent d’autres émissions dans des capsules animées  intitulées LE THÉÂTRE DU PODCAST. Ils nous ont parfaitement illustrés (du moins moi) dans un segment capturant un de nos moments les plus « savoureux » (du moins pour moi, encore). On vous montre ça:

Merci et longue vie aux JUMEAUX TECHNO.

-FRANCIS OUELLETTE

Les Mystérieux étonnants ont besoin de votre aide (et ça ne vous coûtera rien!)



Cette semaine à l’émission, nous parlions de The Tale of one bad rat de Bryan Talbot, la troublante série de 94 publiée sous Dark Horse Comics, racontant la descente aux Enfers (et l’inspirante remontée) d’une jeune fille abusée sexuellement par son père violent. Bien que cette série soit une des plus vendues au monde, sa pertinence, sa finesse n’est pas assez célébrée, c’est du moins notre opinion. On y remédie ici même…

Nous aimerions également demander à nos auditeurs de nous prêter main forte pour changer la situation dans les foyers déchirés par la violence conjugale. Ça ne vous prendra que très peu de temps. Nous vous demandons simplement de passer le mot à vos entourages virtuels concernant une recherche sur les enfants exposés à la violence conjugale . 

Cette recherche contribuera à faire mieux comprendre les enjeux de cette réalité et, qui sait, à améliorer les services offerts.

Si vous voulez nous donnez ce coup de main, il suffit d’envoyer CE LIEN à vos contacts. Rien de compliqué et vous donnerez un gros coup de main pour faire changer les choses.

LES MYSTÉRIEUX ÉTONNANTS vous remercient sincèrement de votre aide.

-Francis Ouellette

ComicCon ’11: Notre conférence avec Doug Bradley-my own personal demon

Dans quelques minutes, je vais rencontrer un démon qui hante mes cauchemars depuis plus de 18 ans. Doug Bradley. Pinhead, figure impériale de la franchise des HELLRAISER. Je suis terrorisé. Je sais que je vais rencontrer l’acteur, mais je sais aussi que cette créature qui me fascine vit en lui.

Je fais une blague au public pour me détendre: D’une voix grave, j’échappe un “YOU opened the BOX…HE CAME…” Le gens ricanent. Je suis toujours aussi nerveux.

 Des années durant, Pinhead m’a suivi de très près dans mes songes. Au début tel un monstre sous le lit, ensuite, comme un totem, un archétype, jusqu’à devenir un démon intime. Je suis, il va sans dire, obsédé par HELLRAISER, Clive Barker et les Cénobites. Les minutes s’étirent. L’attente est déchirante. La porte s’ouvre, il entre.

Sa démarche est reconnaissable entre milles. Elle est souveraine, rien de moins. Un frisson me traverse l’échine. J’entends les notes de carillon de la trame sonore de Christopher Young. Bradley s’assoit. Je regarde son visage qui est traversé de rides profondes qui forment véritablement une grille sur sa tête chauve. En vieillissant, il ressemble de plus en plus au démon qu’il incarne depuis plus de 20 ans.

En fait, tout le long de l’entrevue, je serai incapable de dissocier dans mes questions l’acteur et sa création. Malgré moi, je m’adresserai souvent à lui en tant que Pinhead. Ma bouche est pâteuse. Je l’ouvre péniblement. L’entrevue commence. Time to play!

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ComicCon ’11: Notre conférence avec Sid Haig: le Goon est triste?

Sid Haig se déplace d’un pas lent et pesant, comme s’il avait tout le temps du monde. Les épaules voutées et la tête en avant, avec le regard fixe. Les gens se tassent sur son passage. Même à son âge, le bonhomme est menacant. On devine cependant à sa démarche qu’il a probablement eu quelques accidents et que sa charpente en a vu de toutes les couleurs. Haig  s’exprime comme il se déplace; à son rythme. La surprise est de taille lorsqu’on écoute ses propos. Il a beaucoup d’humour, il est chaleureux et, avec un peu d’amertume, il sait bien que son physique de tueur l’a tristement condamné à certains rôles.

Au début, mes questions semblent le laisser froid mais très vite, Haig est surpris de constater que je connais sa carrière. Il répond généreusement à mes questions sur son meilleur ami le réalisateur Jack Hill, ce copieur patenté nommé Francis Ford Coppola, Pam Grier et la blaxploitation, le  film culte Spider Baby et son importance, les biscuits fait maison de Sheri Moon Zombie, ses films préférés,  Che Guevara, Tarantino et sa folie. Qu’on se le dise: Sid Haig ne supporte pas l’ennui. Il se fait donc un devoir, avec succès, de ne jamais être ennuyant.  (à partir d’ici, cliquez sur les noms soulignés pour écouter nos émissions complètes  sur le sujet)

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ComicCon de Montréal ’11: Conférence avec Neil Adams-la traduction complète

Ce n’est pas à tous les jours qu’on rencontre une légende du comic-book de la taille de Neil Adams.

La réputation qui précède le personnage n’est pas exagérée, tonitruant,impétueux, opiniâtre, allumé et captivant. Un égo aussi gros que ses biceps. Il est aussi un peu cinglé. Il ne faut pas perdre de vue que justement, il est question ici d’un personnage qu’il s’est un peu bâti de toutes pièces au fil des conventions. Polémiste de premier ordre qui carbure aux histoires, si Adams en mène large, il est d’abord et avant tout un homme satisfait de ce qu’il a accompli et content d’être encore là. Il parle de la perspective des Français sur les comics, du Comic Book legal defense fund, des mamelons de Batman, du Joker moderne, de Muhammad Ali, de racisme, de Jon Stewart, de la folie de Dave Sim, de son projet d’antépisode à X-MEN dont il ne faut pas parler et bien sur, de SKATEMAN, le tout avec un cynisme et une satisfaction  qui rappelle parfois George Carlin.

Mais attention, faut pas  faire chier l’homme…ce que j’apprendrai à la dure au cours de la conférence que vous pouvez lire en traduction et écouter plus bas (des extraits vidéos viendront bientôt également). Si les propos d’Adams sont parfois déroutants, ils sont toujours fascinants.

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C’est une poupée qui fait « oui oui oui…encore…plus fort…je ne suis pas en chiffon »


Salut les aminches! C’est Francis qui vous parle.

Pour ceux et celles qui ne me replacent pas, je suis le Mystérieux étonnants avec une grande gueule, un penchant pour la philosophie de cuisine et une certaine prérogative pour la chose érotique. Oui, je l’admet sans vergogne: je suis un obsédé sexuel, selon les limites acceptables de notre société (et encore…). Entre deux pensées profondes, je songe néanmoins en permanence au plaisir du cul. Je suis, comme plusieurs d’entre nous, confortable avec les nombreuses contradictions qui m’habitent mais je les verbalise parfois à outrance. Si le cul me rend volubile, la stimulation intellectuelle va irrémédiablement me rendre horny.

Pour le simple plaisir de l’exercice, j’observe souvent le monde avec un lentille de perception qui ramène forcément les choses à la question sexuelle. Et vous savez quoi? De cette manière, on fini par devenir très familiers avec les violents paradoxes qui sclérosent notre civilisation.

Je vous invite à faire une incursion dans ma psyché. Allons observer ensemble les nouvelles versions de jouets franchisés qui ont fait les beaux jours des fillettes durant les années 80. Suivez moi dans le monde fascinant de l’hyper-sexualisation, de l’obsession pour la minceur et des apparences. Et souvenez vous les aminches: si notre société condamne la pédophilie dans la pratique, au niveau conceptuel, en revanche, la sexualisation des enfants est un excellent argument de vente!

STRAWBERRY SHORTCAKE, Fraisinette

Fraisinette était une petite poupée (je veux dire de façon intra diégétique) qui vivait dans un monde de pâtisseries et de fruits. Elle était accompagnée de ses amis toutes aussi rondelettes qui, comme elle, sentaient le dessert. Une sorte de Raggedy Ann qui disperse des fumets de fraise. Fraisinette n’était pas vraiment une fillette. Elle n’avait même pas de doigts. C’était, tout simplement, une poupée-créature sans âge identifiable provenant d’un monde fait en dessert.

Voyons de quoi elle a l’air maintenant:

Fraisinette est désormais une charmante pré-ado, délicate, mince, avec une touche de rouge à lèvre, qui prend des petites poses coquettes sur des fleurs en bouton. Sa tignasse de laine a été remplacé par de long cheveux roses. Elle a une jolie casquette et un kit d’enfer. Elle a aussi, pour les circonstances, un regard invitant. Elle sent encore la fraise, mais de manière autrement plus capiteuse et chimique. La puberté, vous voyez…

RAINBOW BRITE, Azurine

Azurine était un croisement de fortune entre Fraisinette et les Calinours, une orpheline qui avait un entourage représentant tous une couleur de l’arc-en-ciel. Au lieux d’aimer les fraises et les dessert, elle était hooked sur les étoiles et les sparkles et combattait les forces de l’obscurité à grand coups de couleurs (EXACTEMENT comme les Green Lantern). C’était, on le constatera, une petit fillette rondelette et souriante avec une tête immense. Sa popularité auprès des communautés des ravers et l’intelligentsia gay en on fait un porte-étendard pour druggies.

Maintenant, Azurine est devenue une…raver sur les speeds, un twink en drag et une pornstar japonaise. Assez de la petite grosse avec un corps de bébé! Elle a de belle longues jambes, du gloss et du eye liner qui lui donne un jolie petit regard de vicieuse. Même les chevaux ont des yeux cochons. On sort les dildos, le Vicks et les glowsticks, les filles!!!

CABBAGE PATCH KIDS, les p’tits bouts de choux

Techniquement, je rappelle aux gens que les Bouts de choux n’étaient pas de vrais bébés, mais des créatures qui naissaient dans les choux, d’où leur physique étrange de crétins des alpes. Difficile de sexualiser ces créatures. De toutes manières, elles existaient pour se faire adopter et materner (avec un certificat de naissance qui plus est!). Qu’à celà ne tienne: ils sont quand même un peu trop boudinés. Put those little fatherfuckers on the treadmill right now!!!


Voilà qui est nettement mieux! Ces petite filles ont beau être minces, n’ont-elles pas l’air beaucoup plus fertiles, avec leur cheveux en cascade et leur petits membres délicats? Ce n’est pas dans toutes les parties du monde qu’on a le luxe d’avoir des enfants à 32 ans! Le sensibilisation commence dans les langes! Sexy!

Quittons de ce pas le monde des humanoïdes! Rejoignons celui des jouets-animaux!

MY LITTLE PONY, ma petit pouliche

MA PETIT POULICHE était, on s’en souviendra, une série de petites juments avec des cheveux colorés qu’on pouvaient brosser et des symboles personnalisés sur le cul. Elles étaient des pégases, des licornes, des chevaux marins et des stars de vidéos personnalisées. Elles étaient mignonnes et coquines, ces petites juments, mais ciboire qu’elles étaient grosses!!! Lâche l’avoine ma toutoune!

Now that’s more like it! De plus longues jambes bien ouvertes, plus de glitters, un petit ventre plat. Elle est en forme maintenant et ses petites ailes pourront beaucoup plus la supporter durant les longues heures de vol entre deux dancefloor. YOU GO GIRL!!!!

THE CAREBEARS, les Calinours, les Bisounours

Tout le monde connait ces mignons oursons qui peuvent cracher les symboles ornant leur gros bedon sous forme d’énergie bénéfique. Comme Azurine, les Calinours sont devenus depuis des icônes gays. Ils aiment les calins et les bisous. Tout ça, c’est bien beau quand tu cruises dans les bars de cuir, mais tu ne feras pas sensation avec ta bédaine molle sur un vrai dancefloor mon nounours!!!  To the gym Carebears!!! Tu ne veux pas être un I DON’T CAREbear!

Tu vois, le miracle peut se produire quand tu bouges ton gros cul!

Je vous entend déjà me demander « et les TROLLS? Qu’est-ce qui ce passe avec les TROLLS? ». Initialement, les TROLLS étaient ces petites créatures chevelus asexuées  avec un gros ventre.  Mais « diantre » me direz vous: « c’est horrible…comment peut-on faire pour baiser ces créatures? Let’s do…a MAKEOVER!

Des petits nez fins, des belles grandes bouches bien graissées et des grands yeux auxquels ils ne manquent que les larmes!!!  La parfaite combinaison pour la romance!

Jolie tour d’horizon non?

Non mais sérieusement les aminches, il faut remercier les compagnies qui travaillent à recréer ces populaires franchises afin de les adapter aux contingences de notre réalité actuelle. Les médias nous le répètent constamment, nos enfants, particulièrement nos fillettes, sont trop gros. Dans quelques années, ils auront leur premières relations sexuelles à 10 ans. Ces jouets sensibiliseront nos enfants à prendre soin de leur corps et à rester sexy en tout temps. Une société se doit d’entretenir ses rêves et ses grandes aspirations. Regardez les poupées Bratz:
Des jeunes filles sexy avec des jeans ben serrés, comme le disait la poétesse, de l’attitude à revendre, du beau maquillage et des yeux frondeurs qui semblent dire « la seule chose qui me fait peur, c’est le deepthroat puisque je n’ai pas vraiment de nez…mais on peut quand même essayer!!!! De toute façon, j’avais une séance de restitue de prévue dans 20 minutes ». Pour moi, c’est la vision même de la femme forte (mais pas grosse, là).

Il faut bien être de son temps. Que les mères de famille et les féministes du dimanche se réveillent que diable! Ces jouets sont fait pour la femme de demain, pas pour elles! Entre deux séances de Power-lapdance et une de clope-energy drink-texto, ce sont elles les princesses qui sillonneront le royaume à venir. En tant qu’homme, je ne demande que ça. La plupart d’entre nous ne demande que ça.

Pour ceux et surtout celles qui n’auraient pas compris ce que ces audacieuses compagnies font avec vos enfants, je vais vous faire un dessin, littéralement:
FRANCIS « The Ironist » OUELLETTE

(LES MYSTÉRIEUX ÉTONNANTS n’est pas qu’une émission faisant la promotion de la culture populaire. C’est aussi un espace de réflexion et d’observation.)

Le prochain Star Trek sera OFFICIELLEMENT réalisé par J.J Abrams

Vraiment? C’est officiel maintenant? Just about fuckin’ time!!!  Parce que si Abram refait un « hommage » à Spielberg comme SUPER 8, je vais chialer comme une nonne devant un godemiché ou Kirk devant le Gorn.

Bref, on s’en doutait, mais c’est néanmoins une jolie nouvelle. Le TREK d’Abrams avait de la torpille dans le canon et un certain flair (du flair vaut mieux que trop de « flares »). C’était aussi le meilleur Star Wars que n’a pas fait Lucas. Le scénario des braves Orci et Kurtzman, accompagné de Damon Lindeloff, est terminé depuis un mois et le tournage débutera cet hiver.Tout le casting est au rendez vous.

Mais moi, la question que je me pose, c’est qui sera la méchant « rebooté » du prochain opus.

SPÉCULEZ MES FRÈRES ET MES SOEURS:

Je sais que tout le monde veut KHAN, ce qui est hautement compréhensible mais moi, je veux TRELANE, the Squire of Gothos (épisode 18 de la saison 1)!! Avec ce turbulent garnement cosmique, prototype de Q, tout serait possible, y compris un crossover avec les personnages canoniques de Trek.

Votez Trelane!

-FRANCIS OUELLETTE