Comme j’ai mentionné dans un de mes billets récents, aujourd’hui, le 9 août est le 66e anniversaire du bombardement atomique de Nagasaki, trois jours après Hiroshima. Pour commémorer cette journée noire pour l’Humanité, voici un excellent court-métrage d’animation, réalisé par Dan Blank en 2002, qui mélange deux techniques fort intéressantes, le stop-motion et les ombres chinoises. Notons que ce court-métrage a remporté plusieurs prix, dont un Student Academy Award et un Student Emmy Award.
En 1974, lors d’un épisode du Do-It-Yourself Animation Show, un défunt programme pour enfants de la BBC, Terry Gilliam, un des membres les plus célèbres des Monthy Python, a expliqué comment il créait ses légendaires et bizarres animations.
Est-ce que cela vous donne le goût d’en faire aussi?
Au gré des douze films de la franchise cinématographique Vendredi 13,Jason Voorhees, le tueur géant au look digne de Jacques Plante, a fait plusieurs douzaines de victimes. Un véritable artiste de la mort à faire jalouser la Faucheuse, il a tué ses victimes de multiples façons toutes aussi macabres les unes que les autres. Voici un décompte de toutes ses victimes et comment il les a tués, et ce, allant de Friday the 13th part 2 à Jason X :
The Amazing Spider-Man, le reboot tant attendu des aventures cinématographiques de l’homme-araignée ne sortira pas en salle avant le 3 juillet 2012.
Les studios de Sony sont tellement certains que le film du réalisateur Mark Webb remportera un grand succès qu’ils ont déjà annoncé la date de sortie de la suite qui a été fixée au 4 mai 2014.
Il ne reste qu’à attendre de voir si le long-métrage saura combler les attentes très élevées des fans.
Le tournage du film The Dark Knight Rises du réalisateur Christopher Nolan s’est poursuivi ce weekend à Piltsburgh. Suite à la fin de semaine, deux nouveaux vidéos du plateau ont émergé sur internet. Ceux-ci montrent Batman en plein combat contre Bane alors qu’une foule composée de civiles, de policiers et d’hommes armés s’entre-tue autour d’eux.
Je n’ai pas lu la description des vidéos puisque celles-ci sont bourrées de «gâcheux» (spoilers). Je peux vous dire par contre que le tout a été filmé dans un stade, pour le reste, c’est à vous de faire votre enquête.
The Dark Knight Rises sortira en salle le 20 juillet 2012. Le film mettra en vedette Michael Caine, Gary Oldman, Anne Hathaway, Marion Cotillard, Joseph Gordon-Levitt et Morgan Freeman.
– Benoit Mercier
Merci au surhomme André Péloquin pour la nouvelle.
Four Weddings est un de ces concepts télévisuels des plus originals et intéressants. [Vive le sarcasme!] Cette émission diffusée sur les ondes de TLC (The Learning Channel) aux États-Unis présente quatre mariées et leurs mariages qui compétitionne pour le meilleur mariage. Le couple gagnant remporte le voyage de noces de leurs rêves.
À l’un de ces mariages, Gollum a fait une apparition surprise au grand dégoût des autres mariées.
J’ai complètement oublié plusieurs des films que j’ai vu à Fantasia depuis 97. Je n’ai cependant jamais oublié le moindre court métrage. Fantasia a toujours mis une énergie louable à débusquer de brillants courts, souvent juste avant le moment où la carrière des réalisateurs prend son essor: les courts de Nacho Cerda, I zombie, la Chambre Jaune, Abuelitos, The separation. Bref, j’ai de très bons souvenirs de toutes les sélections de Small Gauge Traumas. Cette année, les programmeurs se sont permis quelques digressions qui étaient les bienvenues. Ce ne sont pas les courts métrages d’horreur qui sont les plus surprenants mais bel et bien ceux à caractère dramatique. Une thème ressort subtilement de cette sélection: la consommation, celle des aliments comme celle de la chair.
Survol du menu offert (Cliquez sur les photos pour voir les bandes-annonces):
SOPHIE GETS AHEAD
USA 2011 | 10 min, en anglais et en gémissements, Damien Pari
Une dame franchement bandante reçoit une bonne séance de coups de langue dans son verger. Faudrait que sa mère (au téléphone) et un petit gars slasher qui gambade par là (avec un masque de gimp) lui crisse patience pour qu’elle jouisse. Dans ce monde suintant de fertilité, les appétits se conjuguent. C’est aussi lumineux que c’est drôle et jamais un titre n’aura été à ce point le but, la cause et le moyen en même temps. Il est question de se faire manger dans tous les sens du terme.
PICNIC
Espagne 2011 | 13 min, en serbe et en silences, Gerardo Herrero
Une famille unie va manger dans un bois idyllique. Les cicatrices d’un guerre passée couvrent encore le sol sous la forme de mines tout à fait fonctionnelles. Nous sommes en Bosnie. La tension et le drame que parvient à générer PICNIC en moins de 15 minutes tient du prodige. On carbure ici à grands coups de puissants archétypes. Il n’y a qu’une seule famille, une seul bois et une seule guerre. Les horreurs sont légions et peuvent se multiplier infiniment.
WAFFLE
USA 2011 | 5 min, En anglais et en chialages, Rafael De Leon Jr.
Il faut bien choisir ses camarades de classes avant de faire ses travaux d’équipe. Quand une jeune fille se lie d’amitié avec une étudiante brillante mais défigurée pour profiter de son talent, il est mieux que cette dernière ne le sache pas. Surtout, il est préférable qu’elle ne l’apprenne pas à sa propre table pendant le repas. Sympathique petit slasher culinaire qui nous laisse un peu sur notre faim après les deux substantifiques entrées précédentes.
GOOD MORNING, BEAUTIFUL, USA 2011 | 20 min, en anglais et en larmes, Todd Cobery
Un homme a de la difficulté à surmonter le deuil de son enfant. Sa douleur et sa tristesse transforment peu à peu sa perception de la réalité. Le cauchemar du quotidien prend alors des dimensions lynchéenes. C’est la grosse bouchée de la sélection, en durée comme en technique, en contenu comme en substance. Bien joué, réalisé avec flair, GOOD MORNING, BEAUTIFUL est à la fois absurde, angoissant et traversé de pathos. Comme le MESHES OF THE AFTERNOON de Maya Deren, le monde où tente de vivre le protagoniste et traversé d’onirisme et de mélancolie. Une touchante descente aux enfers, pertinente et audacieuse.
DEVOURMENT
Mexico 2011 | 6 min, en espagnol et hurlements irritants, Lex Ortega
Après le dévoration, c’est souvent l’indigestion. Indigeste, DEVOURMENT l’est au plus haut point. L’idée de base du court, a priori excellente, n’a pas les moyens de ses ambitions; montrer la courte vie d’un zombie en caméra subjective. Malheureusement, on se croirait dans un mauvais clip de métal mexicain et le burritos regorge d’effets bruyants et cheaps. Dommage pour l’idée de base. Quelqu’un d’autre la reprend s’il vous plait?
INCUBATOR
USA 2011 | 7 min, en anglais et cris de douleur, Jimmy Weber
Tu te réveilles paniqué dans une baignoire pleine de glace. Tu es dans une chambre d’hôtel barricadée. La bonne nouvelle: la cicatrice sur ton flanc suggère de prime abord qu’on t’a peut-être volé un rein. La mauvaise: On t’a rien volé du tout. Dans les petits pots les meilleurs onguents? C’est exactement ça: INCUBATOR est un peu comme du Tiger Balm…que tu utilise comme lubrifiant. Même si l’éjaculation est dramatique est rapide, elle te saisie jusqu’aux tréfonds du trou de graine. Ça brûle en crisse le gréement…
FALLING
Australia 2011 | 7 min, en anglais bavard, Christian Doran
Un intéressant exercice en noir et blanc, avec trois split-screens, nous montrant la chute (au sens véritable et figuré) d’un petit criminel. En nous montrant simultanément le passé et le présent, les impressions intérieures du personnage et les mondes possibles de ses choix, il va sans dire que FALLING est ambitieux et chargé. Le ton très Noir du court voisine la métaphysique et avec ses trois écrans, on se croirait dans un épisode expérimental du comic SIN CITY.
BIRDBOY
Spain 2010 | 12 min, en espagnol triste sous-titré en anglais, Pedro Rivero
Après un désastre nucléaire, le monde idyllique d’une société de jolies petites créatures animales anthropomorphisées devient un désert idéologique. Il en revient au freak de service, Birdboy, de donner du sens à la vie d’une souris pour laquelle il en pince un peu. Magnifique film d’animation se situant entre Tarkovsky et Tim Burton, autant au niveau du style que du propos, BIRDBOY est…dévastateur.
PLAY DEAD
USA 2011 | 18 min, En anglais et…jappements quoi!, Andres Meza-Valdes, Diego Meza-Valde
Deux court-métrages de morts-vivants cette année, deux excellentes idées: montrer une attaque du point de vue du zombie et selon celle de… chiens domestiques. Là où la réalisation de DEVOURMENT ne faisait pas le poids, celle de PLAY DEAD est un triomphe. L’idée est traitée généreusement à une multitude de niveau. Les zombies sont terrifiants et l’attaque est brutale. Or, nous ne sommes pas directement concernés par la menace; c’est la survie des chiens qui nous intéresse. Qui n’a jamais voulu savoir ce qui allait advenir à nos compagnons dans cette situation? N’allez surtout pas croire que leur survie est chose facile: trouver à manger, traîner partout son maitre récemment contaminé qui ne lâche pas la laisse, enjamber des corps, tenter d’oublier sa maitresse. La cruauté des humains survivants est aussi un facteur à considérer. Je rêve déjà d’une probable extension en long-métrage pour PLAY DEAD; le DVD de ce film pourrait trôner fièrement dans votre collection entre HOMEWARD BOUND et SHAUN OF THE DEAD. Coup de cœur total. Vous aurez même droit à de désopilantes fiches explicatives pour chacun des personnages canins.
ANIMAL CONTROL
Canada 2010 | 16 min, en anglais muet, Kire Paputts
Je vais devoir paraphraser l’introduction en salle de Mitch Davis pour ce court; c’est simplement un des meilleurs films que j’ai vu à Fantasia cette année, toutes catégories confondues. La performance de notre Nosferatu national Julian Richings, muet et froid comme la mort, est toute empreinte de subtilité et de tristesse. Employé cadavérique d’un centre de contrôle animalier, taxidermiste à ses heures, notre protagoniste se lie d’affection pour un chien malade. Tout est maîtrisé dans ce court; le rythme, la profondeur du propos, le choix des couleurs, les silences. Kire Paputts est une réalisateur qui va s’imposer, c’est une évidence. C’est à en pleurer.-FRANCIS OUELLETTE
Aujourd’hui, le 6 août, c’est un bien triste anniversaire pour l’Humanité, c’est le 66e anniversaire du premier bombardement atomique de l’histoire sur la ville japonaise d’Hiroshima. Trois jours, plus tard, le 9 août 1945, c’était au tour de la ville de Nagasaki d’être bombardé de la sorte. Ces deux bombardements ont causé plus de 140 000 morts, mais ils ont mis fin à la Seconde Guerre mondiale sur le front du Pacifique. Notons que les commémorations de cette année sont encore plus lourdes de sens qu’habituellement grâce à la tragédie nucléaire de Fukushima-Daiichi, qui a eu lieu suite au tremblement de terre et au tsunami de mars dernier.
C’est un certain Paul Tibbetts, pilotant l’Enola Gay*, qui a eu la lourde tâche de lâcher la bombe surnommée Little Boy** sur Hiroshima, une métropole du sud du Japon, et tué ainsi plus de 80 000 personnes.
Voici l’extrait du bombardement d’Hiroshima tiré de l’adaptation cinématographique de Barefoot Gen, une manga qui était publié de 1973 à 1985, qui raconte l’histoire de Gen et d’autres survivants du bombardement qui tentent de survivre le mieux qu’ils le peuvent à cette tragédie. http://www.youtube.com/watch?v=nCHbF9lG3lE
* Les 2 autres avions qui accompagnaient l’Enola Gay étaient quant à eux baptisés The Great Artiste (mesures et relevés de données) et Necessary Evil (photographie et films).
** La bombe lâchée sur Nagasaki était surnommée quant à elle Fat Man.
Sion Sono. L’autre enfant terrible nippon du Festival. C’est à croire que les gens ne se sont jamais remis de son Suicide club. Après la consécration nécessaire de Strange Circus etle choc de Love Exposure l’an passé, son film fleuve de 237 minutes, on aurait pu croire que les gens seraient du rendez vous pour voir la prochaine expérimentation du poète. Ce serait oublier la bande annonce outrageusement mensongère qui aura attiré un public nullement outillé pour supporter ce qu’il allait voir.
Difficile donc de dire si Sono est l’enfant chéri des cinéphages ou s’il est simplement attendu par des hordes de macaques venues pour lancer les fientes de leur commentaires ineptes dans toutes les directions, surexcitées par un autre de ces « films japonais étranges et déviants ». Dans la salle où je me trouvais, les deux groupes semblaient à part égale. Le pire mélange possible (ou le meilleur). Fantasia, c’est aussi l’atavisme de la foule qui hurle pour un bout de sein et un meurtre. Ça peut aller. Parfois, ça fait même partie du plaisir. Pendant Cold Fish cependant, les réactions du public étaient plus que consternantes. Elles étaient aussi morbides et fascinantes qu’un prêtre à la garderie. Elles doublaient d’une ironie bien involontaire les propos du film de Sono. Un peu comme un condamné à mort qui hurle de rire parce que le gars pendu avant lui a chié dans sa culotte…et qui ne se rend pas compte que la merde va lui tomber dans les yeux. Ce qui fera rire l’autre groupe, bien entendu.
Cold fish n’est pas une comédie. Le terme comédie noire ne lui convient même plus. C’est une toute autre créature. C’est une tragicomédie grand guignolesque, deux genres que Sono possède à merveille. C’est aussi une atomisation systématique des valeurs japonaises, une volonté d’exposer au grand jour l’horreur sousjacente de ses hypocrisies. Un autre thème qui est cher à Sono. C’est aussi une histoire « vraie », comme la plupart de ses films.
On y raconte l’histoire de Shamoto, propriétaire effacé d’une modeste boutique de poissons tropicaux. Il a une fille rebelle énervante et une femme-trophée à la voluptueuse poitrine. Le détail est de taille quand on sait qu’elle est interprétée par Megumi Kagurazaka, une célèbre « gravure idol ».
Les « gravures idols », ce sont ces mannequins aux gros seins qui font fureur au Japon et qui perpétue l’idéal local de l’ingénue soumise mais vicieuse. Le symbole qu’elle représente dans le film est important et n’est pas simplement un argument commercial. Elle est la femme-objet et la victime par excellence. Notre famille sans histoire croise le chemin de Murata. Ce dernier possède tout ce que Shamoto ne pourra jamais espérer avoir: du charisme à revendre, une boutique parfaite, des jeunes employées sexys et obséquieuses et une femme libidineuse. Sans qu’il puisse y redire quoi que ce soit, en l’espace de quelques jours, la famille de Shamoto sera totalement absorbée par celle de Murata.
L’appât est lancé, pour les personnages comme pour le spectateur. Il ne sera pas question ici de poissons tropicaux, mais de pièges tendus à des hommes. Des arnaques dignes de David Mamet, des humiliations et des tortures morales qui n’auraient pas déplues à Pasolini et une peinture poétique de l’horreur qui vaut les meilleurs Greenaway (le personnage de Murata rappelle un lointain cousin d’Albert Spica dans The cook…bruyant, imposant et impitoyable.
Murata et sa femme sont des experts du vices. Des virtuoses du crime. Il n’y pas de limites à leur inventivité et vous en verrez les moindres affres. Cold fish est un plat qui se mange froid: on y consomme en mastiquant lentement la concupiscence, la manipulation et l’indifférence. Le spectateur et les personnages sont exhortés en presque 2 heures et demi à devenir les complices de Murata. Et vous le serai jusqu’au bout…
Pendant Cold Fish, on souriavec du sang entre les dents, comme Blue Velvet pouvait faire sourire. Sono est un grand esthète de la cruauté et un encore plus redoutable satiriste. Plus que jamais, il est clair que la provocation rejoint chez lui la poésie.
Dans l’aquarium expérimental de son dernier film, il y a beaucoup de bile et de fiel. Vous cognerez sur la vitre pendant que les poissons crèvent doucement, pour votre plus grand plaisir.
Ou alors, vous allez rire et hurler pendant toutes les scènes de viols, de meurtres et de cul. C’est un mécanisme d’auto-préservation tout à fait commun que les singes ont devant la mort.
Hé…
Tant que vous ne le faites pas dans la vie, c’est ça qui compte non?
Allons à la pêche aux syllogismes ensemble vous le voulez bien? Je lance une longue introduction pour saisir un petit film qui en vaut la peine.
Si vous êtes des réguliers à Fantasia, Il y a des fortes chances que vous soyez des amateurs de cinéma asiatique (duuuh!)
Si c’est le cas, vous aurez assurément remarqué dans vos pérégrinations cinématographiques que l’Orient entretient un rapport avec l’eau qui n’a absolument rien à voir avec les occidentaux, les coréens et les japonais, en particuliers. Les bienfaits de l’animisme, vous voyez? Depuis Kurosawa qui mélangea de l’encre aux gouttes de pluie de sa tempête dans Rashomon, l’eau est devenue noire et lourde, oppressante. Elle a beau être une nourricière, elle est également une inquiétante présence qui s’infiltre partout. Il n’est pas seulement question de désastre naturel. L’eau est le voile d’un autre monde; elle transporte les souffrances et les retient. Les films d’horreur japonais, avec leurs esprits enfants noyés. Les coréens, avec leurs quais qui surplombent l’abysse, leurs scènes de baptême sacrificiel et de suicide à l’hameçon.
Si l’eau est à la fois nourricière et traversée de la souffrance des hommes, on conviendra que l’activité toute simple de la pêche prend forcément une charge symbolique considérable.
À Fantasia cette année: Underwater Love, son usine de poisson et son diablotin de l’eau. Vampire de Shunji Iwai, avec ses scènes de pêche et de gens qui veulent se suicider dans le fleuve. Cold Fish et ses poissons tropicaux. 13 assassins et ses métaphores de pèches appliquées au combat. Pour ne nommer que ceux là…Je ne vous dis pas l’idée de génie de la part des programmeurs du festival de passer Night Fishing avant Cold fish de Sion Sono.
Night fishing de Chan-wook Park est le point culminant de toutes ces thématiques. Tout le monde va à la pêche, le réalisateur également.
Pour la forme, c’est une histoire de 30 minutes filmée avec un I-Phone, un outillage léger pour une séance rapide. Pour le fond, c’est une tragédie en trois actes:
Au cœur d’une route qui nous mènera vers l’histoire, un groupe de musiciens interprète une chanson (absolument inoubliable; vous pouvez l’écouter ici en bas de page). Mélangeant les sonorités modernes et ancestrales, habillés de costumes trois pièces et d’un chapeau traditionnel, ils sont le chœur de la tragédie, les avatars des Destinées, les échos du passé. Ils nous parlent d’un pêcheur solitaire…
Notre pêcheur se fait une séance nocturne. Il attrape quelque chose d’imprévu; le corps d’une femme. Dans son agitation, il se prendra dans les nombreux fils de ses lignes et le corps de la défunte se retrouvera blotti contre lui. Cette funeste étreinte redonne vie à la femme . Cette femme, il ne l’a pas pêché dans l’eau mais dans le monde des morts. Elle sait par ailleurs beaucoup de chose sur lui.
Acte final: le spectateur sera invité à visiter l’autre monde.
Night fishing aurait pu devenir rapidement une simple expérimentation stylistique, un caprice d’auteur sans intérêt. Loin de ça. C’est l’urgence de raconter une histoire qui prévaut ici. L’utilisation du I-Phone et de ses moyens techniques limités n’est pas une contrainte mais un outil de circonstance dans les mains du conteur. Ce n’est pas qu’une leçon de cinéma que nous fournie Chan-wook Park, c’est littéralement une invitation à la création.
Les explorations thématiques du cinéastes sont toutes là: la mort, la perte de repère, l’humour morbide et les excès mélodramatiques déchirants dont les coréens semblent avoir le secret. Au niveau stylistique, son talent pour la confection de tableaux demeure intact. Après le baptême sacrificiel de Sympathy for Mister Vengeance et le martelage homérique de couloir dans Old boy, Night Fishing nous offre quelques plans tout aussi iconiques (la première photo de ce billet en haut est un bon exemple).
Je me permet aussi une conclusion péremptoire. Nigh fishing est une synthèse des nombreuses obsessions qui traversent la cinématographie coréenne depuis la dernière décennie ( Ki-duk Kim au grand complet). La pêche n’y est pas qu’un symbole récurent, c’est une méthode.
J’aime le concept: les cinéastes coréens qui sont des pêcheurs de l’idée. Au final, si Chan-wook Park s’est permis une légère et courte séance avec un matériel léger, ça ne change rien aux profondeurs où il est parvenu à lancer sa ligne…et ce qu’il est parvenu à en extirper.
Le Los Angeles Times affirme que ce qui a engendré le départ de Frank Darabont de la télésérie The Walking Dead aurait été causée en partie par une entente que les représentants de AMC ont signée avec Matthew Weiner, le créateur de Mad Men, une autre série diffusée sur la même chaîne.
En effet, AMC ce serait entendu pour verser dix millions de dollars annuellement à Weiner afin de poursuivre la production de l’émission. Cette décision aurait obligé les dirigeants de la chaîne américaine à faire des coupures au sein de ses autres productions, dont The Walking Dead qui s’est fait couper de son budget la somme de 250,000 dollars par épisode.
Quant à lui, Charlie Collier le président de AMC a refusé de discuter d’un lien potentiel entre les deux émissions et a nié que l’augmentation de coûts de production de Mad Men nuit aux autres programmes de la chaîne.
« Nous investissons plus que nous ne l’avons fait auparavant. Le fait que les saisons à venir de «Mad Men» allaient être plus dispendieuses n’est pas une surprise pour nous. Nous avons développé quelques-unes des émissions les plus coûteuses et les plus risquées afin de faire accroitre notre réseau ».
La deuxième saison de The Walking Dead sera diffusée à compter du 16 octobre 2011.
La deuxième partie de la sixième saison de Doctor Who ne sera pas diffusée avant le 27 août prochain. An attend… vous connaissez la chanson, voici la bande-annonce de saison.
C’est maintenant de la bouche du réalisateur de The Avengers, Joss Whedon lui-même, que l’on obtient une mise à jour sur la production du film.
La rencontre avec Poptimal.com s’est déroulée sur le tapis rouge du Entertainment Weekly Comic Con Party, une fête annuelle organisée chaque année lors du déroulement de la convention à San Diego.
L’acteur Samuel L. Jackson reprendra son rôle du directeur de S.H.I.E.L.D.Nick Fury lors de la sortie en salle de The Avengers l’été prochain.
Il s’est récemment entretenu avec BBC Newsbeat à propos de son fameux rôle et ce à quoi les gens devront s’attendre du film réalisé par Joss Whedon et réunissant les plus grands super héros de l’univers cinématographique de Marvel Comics.
« Je fais plus que j’ai pu faire dans aucun des autres films », a déclaré Jackson. Vous n’avez pas à attendre jusqu’à la fin du film pour me voir. Je suis en fait là tout au long du film et je fais beaucoup plus. J’ai des scènes d’action et je fais réellement des choses aux gens dans ce film ».
Selon Jackson, la production s’est déroulée comme un emploi de rêve et il est très heureux de partager l’écran avec les autres membres de la distribution.
« Nous sommes tous de très bons amis », a affirmé l’acteur. « C’est un peu drôle de contempler la pièce et voir tout le monde. Thor est là debout dans son costume. Captain America. Parfois, il est revêtu de son uniforme et parfois il ne l’est pas. Scarlett est là en tant que Black Widow. Robert Downey est là. Il est très rarement dans son costume d’Iron Man lorsqu’il vient traîner avec les potes. C’est tout simplement incroyable de regarder autour de la salle et de voir tous ces gars-là et vous dire : « Okay. Ça, c’est cool ».
Personnellement, je ne porterais jamais un costume lors d’une convention ou d’un rassemblement geek. Ce n’est tout simplement pas mon truc.
Qu’ils vous apparaissent ridicules ou pas, vous vous devez de lever votre chapeau devant la détermination, le dévouement et l’amour qu’ont les costplayeurs pour leur passe-temps. Le phénomène me fascine énormément, ce qui les motive à s’habiller ainsi, les codes du genre et le plaisir qu’ils en retirent.
Il est facile de ridiculiser les gens qui pratiquent le costplaying et malheureusement, je ne suis pas encore tombé sur un reportage qui ne fait pas dans le « cliché » et qui ne tente pas, malgré la bonne volonté des participants, de se payer leur tête.
My Other Me: A Film About Cosplayers est un documentaire sur le phénomène qui tentera de jeter de la lumière sur ce curieux passe-temps qui gagne de plus en plus en popularité auprès des adolescents et jeunes adultes. Voici sa bande-annonce.