Quand Sergei Eisenstein rencontre Gene Roddenberry

Voici une nouvelle qui provient de Francis Ouellette, coanimateur au 7ième Antiquaire sur CHOQ.FM.
Génie incontesté du cinéma, théoricien visionnaire, artiste dont l’inspiration est indissociable de ses convictions politiques, Sergei Eisenstein réalise en 1944 son film le plus important, Ivan le Terrible. Déjà responsable d’un incontestable chef-d’oeuvre du 7ème art, Le cuirassé Potemkin, il pousse à l’extrême toutes ses considérables ressources avec sa dernière oeuvre. Le film est non seulement celui qui atteint le paroxysme de sa recherche formelle, il est aussi son plus audacieux pamphlet politique, le saisissement accusateur et subtil du zeitgeist d’une société russe de plus en plus complexe qui contemple aveuglément son passé sans en tirer aucune leçon.

Mais c’est pas de ça pantoute qu’on va parler. Noooon madame.

Enfin si. Un peu tout de même. Mais cette semaine il sera question des rapports évidents qu’il y a entre le grand opus d’Eisenstein et…Star Trek. L’a pas venu venir celle-là hein? Engage…Warp 9! Steady as she goes! Resistance is futile. Il sera question évidemment d’Eisenstein, des résonances politiques de son oeuvre, mais nous parlerons aussi de Roddenberry et d’une de ses plus importantes créations, le peuple Klingon. Et vous savez quoi? En associant les deux (croyez moi, les associations sont plus nombreuses qu’il n’y parait), on ajoute respectivement un degré de pertinence et d’intérêt aux deux.

C’est qu’à travers la race des Klingons, Star trek nous a appris pendant 40 ans quelque chose de très précieux sur le relativisme culturel. Comme toujours chez Roddenberry (et les autres créateurs qui ont fait l’expansion de son univers, tout particulièrement Ronald D. Moore), les espèces humanoïdes sont toujours des métaphores pour certaines cultures humaines bien précises. Les Klingons ne furent jamais autre chose que des Russes de l’espace. Précisément l’archétype du Russe ancien tel qu’on le voit dans Ivan le terrible.

Inversement, des nouvelles et fascinantes (fascinating!) pistes d’analyses s’ouvrent à nous lorsqu’on regarde Ivan le terrible en tant que science-fiction, une histoire se passant non pas dans un autre pays mais littéralement sur une autre planète. Vu sous cette parallaxe,on jurerait les civilisations étranges de Flash Gordon ou justement…de Star Trek.


Il n’y a vraisemblablement qu’au 7ème antiquaire que ce genre de transgression peut arriver. On force les geeks à entendre parler d’Eisenstein et Marc Cassivi de Star Trek. Ou alors personne n’écoutera cette émission, tout simplement. Je vous plains. Vous ne savez pas ce que vous allez manquer.
Gene Roddenberry et Sergei Eisenstein. .

Même combat? Quand même pas. Mais beaucoup plus qu’on pourrait le croire. Beaucoup plus…

Pour nous écouter, cliquez sur la photo en bas…
…littéralement.

IXE-13, l’as des espions canadiens

IXE-13 est un film québécois de 1971 réalisé par Jacques Godbout. Cette comédie musicale met en scène les humoristes du collectif «Les Cyniques».

André Dubois tient le rôle-titre de IXE-13, « l’as des espions canadiens ». Le personnage est tiré d’un populaire roman-feuilleton des années 1950 par Pierre Saurel.

L’ONF met à la disposition des internautes une version complète disponible sur son site officiel.

L’émission de cinéma complètement éclatée le 7e antiquaire a consacré son émission du 27 janvier 2010 au film. Un incontournable à écouter avant ou après le visionnement du film!

Téléchargez l’émission du 7e antiquaire ICI.
– Benoit Mercier

RIP ECW… NXT!

Fin d’un cancer en phase terminal, WWE a mis fin à son émission ECW qui était un spectacle de seconde zone. ECW était originalement une ligue de lutte innovatrice et qui prenait des risques, mais la WWE a retiré l’aspect extrême. Comme une bière sans alccol.

Afin de mettre du sang neuf au sein de ses rangs, un nouveau concept d’émission a été présenté: NXT.  L’idée: jumeler une recrue des ligues mineures à un professionnel établi afin qu’il acquière l’expérience et les qualités dont il a besoin. La plupart de ces recrues a une feuille de route intéressante.

La sauce semble tenir et deux lutteurs sortent du lot. D’abord, l’énergique et goofy Heath Slater est associé au charismatique Christian (Jason Reso). La complicité est présente et Slater va profiter de l’expérience de son mentor.

D’autre part, Daniel Bryan (Bryan Danielson) roule sa bosse depuis 10 ans, démontre beaucoup de d’expertise et de coeur. Il éprouve des difficultés face à l’égo de son tuteur, Mark « The Miz » Mizanin qui sait attirer les foudres du public avec ses compétences au microphone. C’est une trame narrative intéressante qui va susciter la sympathie de l’auditoire.

Une idée, je souhaite, qui va faire du chemin.

En route vers Wrestlemania (Chapitre 1)

Wrestlemania, le SuperBowl de la lutte, se tiendra le 28 mars 2010 à Université de Phoenix et on a annoncé, ce lundi à Raw, les premiers combats qui se dérouleront dans le Grandest Stage of them all.

D’abord, un match de championnat en deux lutteurs canadien : le Torontois Edge et Chris Jericho de Winnipeg. Ils se connaissent très bien et ont déjà été champion par équipe. Leur complicité et leur compétence vont permettre un match électrisant et une belle démonstration technique.

Je passe rapidement l’autre match de championnat peu prometteur entre les musculeux Batista et John « The Marine » Cena. (pas la peine mettre leur nom en caractère gras)

Finalement, Shawn Michaels et The Undertaker reprendront où ils ont laissé l’an dernier. Undertaker est invaincu en 17 présences à Wrestlemania et Michaels a déclaré que, s’il ne pouvait briser cette séquence, il prendrait sa retraite. Les deux lutteurs dans la mi-quarantaine sont en fin de carrière et le sens du spectacle de Michael combiné au talent de mise en scène de l’Undertaker va sûrement être le meilleur match cette année.  Tout comme l’an dernier.

Captain EO de retour à Tomorrowland

En 1986, la section rétrofuturiste de Disneyland, Tomorrowland, présentait un film de 17 minutes en 3D, Captain EO. Réalisé par Francis Ford Coppola et produit par Georges Lucas (rien de moins), il mettait en vedette la vedette pop du moment, Michael Jackson, Angelica Huston, des marionnettes et un vaisseau spatial. Le tout, présenté avec des lasers et de la boucane.

Demain, Captain EO retourne sur les écrans de Tomorrowland, avec moins d’effets spéciaux live (exit les lasers et la boucane?) mais un son amélioré (merci THX?). Il remplace le film/manège Honey, I shrunk the Audience, mettant en vedette le canadien Rick Moranis.

Petite anectote sur Honey, I Shrunk the Audience

À l’été 1996, je suis allées à Disney World (merci maman!). Dans Honey, I Shrunk the Audience, il vient un moment où des milliers de «souris» passent à travers les jambes des spectateurs (cette illusion est faite avec des mini-aspirateurs, génial!). J’ai jamais entendu autant de madames hurler et paniquer dans un parc d’attraction. Meilleur. Moment. Ever!

Frankenstein revisité!

Voici une nouvelle qui provient de Francis Ouellette, coanimateur au 7ième Antiquaire sur CHOQ.FM.

Anecdote. En faisant des recherches sur Pam Grier pour notre bloc d’émission sur la Blaxploitation, le 7ème retrouve accidentellement le titre d’un film qu’il avait vu jadis et avait essentiellement oublié. Ce genre de film vu trop jeune qui a hanté mon esprit et qui est devenu depuis un songe étrange, comme si je l’avais imaginé.

Le titre français, Frankenstein 88 (à ne pas confondre avec Frankenstein 90, la brillante et très française relecture moderne du mythe avec Eddy Mitchell et Jean Rochefort). Le titre original, The Vindicator. Je devais absolument retrouver le film. Tâche virtuellement impossible; même pour le plus féru des collectionneurs, le sacro-saint VHS est une denrée rare. Une grande âme de cinéphile avec qui nous avons fait récemment connaissance nous apprend qu’il est en mesure de nous trouver une copie (David, tu es cent fois béni camarade!). Depuis, un tourbillon de synchronismes s’est emparé de ma vie. Oui oui, un tourbillon…


1-The Vindicator est réalisé par Jean-Claude Lord. Production de John Dunning et André Link, les fondateurs de Cinépix. Ce qui en fait un film de commande, soit, mais également un film québécois. Il est impardonnable que nous en ayons point parlé dans notre émission Voyons osti de ciboire! Oussé qui z’ont crissé notre cinéma québécois de genre???

2-Le thème est terriblement similaire à Robocop avec une touche de Swamp Thing (l’original de Berni Wrightson et Len Wein, le film de Wes Craven par extension). Les références aux comic-books y sont d’ailleurs nombreuses; the Vindicator fut d’ailleurs le nom initial de notre Captain America national et le chef d’Alpha Flight avant The Gardian. Ceci dit, il est sorti un an avant Robocop. Visionnaire! Il est impardonnable que nous en ayons point parlé dans notre entrée de blogue sur Le retour de Deathlok-se faire tirer le Verhoeven du nez.

3-Pour tout son « génie » et les souvenirs qu’il m’a procuré, The Vindicator est à évoquer pour une incontournable scène, que je vous résume ici:
Transformé depuis peu de temps en machine à tuer par une sinistre organisation gouvernementale, notre héros déambule dans les rues, confus et titubant. C’est une nuit humide et triste… Il se regarde dans une vitrine de magasin de jouets. Ornée de masques de monstres, il ne distingue pas bien le reflet de son visage se confondant aux nombreux masques. Il est perplexe… Les masques et les jouets sont-ils en train de le narguer (comme Darkman et son putain d’éléphant rose)? Il prend soudainement conscience de ce qu’il est devenu. C’est terrible!

Emporté par la colère, notre héros casse la vitrine du magasin avec un panneau! Oh non!

On voit ensuite l’ampleur des dommages. OH NON! Câlisse! Frankenstein 88 vient juste de péter la vitrine d’une institution culturelle montréalaise, le Bric-à-brac, magasin de jouets/tabagie trônant fièrement, encore à ce jour, sur la rue Ontario. Noble comptoir faisant le bonheur des béesses depuis des lustres, échoppe incontournable pour les nombreux pèlerins des ventes trottoirs, on y trouvait jadis des jeux de pichenottes et de poches, des costumes cheaps et des imitations de figurines taiwanaises (j’ai encore une figurine de Robocop achetée là-bas en 89…quelle coïncidence poétique!), du tabac et des tubes de cigarettes de même que ces petits bidules noirs servant à remplir soi-même les tubes qui faisant des assourdissants Ka-klacs. Des heures et des heures de Ka-klacs où vos parents se confectionnaient des bonnes rouleuses à peu de frais. Flashback violent genre P’tit Québec/on revient chez nous/grand maman y’é bon ton fromage. Frankenstein 88 a pété la vitrine de mon bric-à-brac…

Osti. Pas besoin d’être Freud ou d’aller se faire tirer aux cartes chez matante Rolande.

La rue Ontario=la ligne de ma vie.

Le Bric-à-brac=mes souvenirs.

Frankenstein 88=mon inconscient

Frankenstein 88 en train de péter la vitrine du bric-à-brac=la révolte de mon inconscient contre un passé refoulé et monstrueux de jeune béesse qui revient me hanter inlassablement, avec dégoût et nostalgie.

*Soupirs*.

The Wolfman: ma vieille pantoufle

The Wolfman, le plus récent film de loup garou hollywoodien, est comme ma vieille pantoufle: modèle standard, poilu, elle ne réinvente rien mais elle est donc agréable.

Réalisation de Joe Johnston, qui signera The First Avenger: Captain America et qui nous a donné des oeuvres aussi éparses que Honey I Shrunk the Kids, The Rocketeer, Jumanji et Jurassic Park 3, The Wolfman est un crashcourse en lycantropisme (terme exacte pour le phénomène du loup-garou) qui va intéresser ceux qui s’initient à l’univers de ce monstre.

Évoluant dans un décor victorien, Benicio Del Toro (qui a déjà un visage pour accueillir le maquillage de la bête) campe le rôle de Lawrence Talbot (le même personnage que dans The Wolfman de 1941, donc, vous comprendrez, ceci est un remake), qui regagne la maison familiale pour enquêter sur la mort suspecte de son frère. Dans la foulée de l’intrigue, il y aura des gypsy aux mauvais sorts, des villageois affolés, un patriarche Talbot (Anthony Hopkins), pas mal trop relaxe suite à la mort de son fils, une sublimissime veuve et un inspecteur de police de Londres (Hugo Weaving aka l’agent Smith dans The Matrix) qui va comprendre l’importance des balles d’argent.

Bref, une belle réécriture d’un classique, mais qui n’innove pas. Plutôt, il saigne. Vous aimez les têtes qui partent, la tendance actuelle de la torture graphique, les tripes et les empalements qu’ont ne voit pas venir? Ce film est vraiment pour vous.

Mais si vous voulez un film de loup-garou poétique et innovateur, je vous suggère d’écouter le podcast de l’émission Le 7e Antiquaire, qui traitre du cinéma de loup-garou et de son film le plus complet, In the Company of Wolves.

Dolph Lundgren à la mémoire courte

Lors d’une entrevue accordée dans le cadre de la sortie de son plus récent film, Universal Soldier: Regenration, Dolph Lundgren à déclaré que les films de super héros étaient pour les petits enfants…

«… des gars qui volent d’un immeuble à l’autre dans des costumes rigolos. Je crois que c’est plus pour les petits enfants, de toute évidence c’est une thématique propre aux films de super héros, vous pouvez prendre n’importe qui sur la rue et le transformer en super héros et c’est ce que les gens communs aiment… »

De toute évidence Dolph à la mémoire courte, car dans le passé il a interprété He-Man dans le film Masters of the Univese et le Punisher.

« C’est le seul (film de super héros) que j’ai fait, c’était plaisant, c’était un film pour enfants. Il n’y a rien de mal à ça, c’était il y a 25 ans».

Au sujet de la continuité de son plus récent film, il avait ceci à déclarer : « Je ne crois pas que les gens de nos jours  se posent des questions par rapport à ces choses, ce n’est pas comme dans le bon vieux temps. Maintenant, si le film est divertissant, si les personnages fonctionnent, vous pouvez ramener n’importe quel personnage à la vie 100 fois, même s’il se fait tuer chaque fois. Ça n’a plus d’importance, les gens n’ont plus de temps pour penser à ces choses désormais ».

Je ne sais pas sur quelle terre parallèle notre ami Dolph existe et je ne pense pas qu’il puisse nous répondre, car il ne lit pas de BD, mais je ne crois pas que pour la plupart des spectateurs la continuité « n’a plus d’importance ».

Si vous regardez la quantité des séries télé qui sont sorties dans les dernières années, vous verrez que la plupart sont dotées d’une histoire complexe avec un univers bien précis qui évolue souvent sur plusieurs saisons. Lost, Battlestar galactica et Dexter en sont de bons exemples.

Mais j’imagine qu’encore une fois qu’il est facile de taper sur la pop-culture, car le courant de pensée populaire à son égard est bien connu et qu’il est souvent négatif. Il est tout aussi facile de cerner cette « masse » de gens qui « ne se pose plus de questions » et d’y faire porter des intentions génériques de base…

Dolph, tu ne sais pas de quoi tu parles, assume.

Cliquez ici pour lire l’entrevue complète avec notre ami Dolph.

– Benoit Mercier

Et si ?…. Rihanna jouerait Vixen?

Je pars une tradition: un chronique qui imite le principe du What If?, bande-dessinées hypothétiques qui permettent aux fanboys et fangirls de voir des équipes de superhéros quasi-impossible et de et de spéculer si, pourquoi pas, certaines choses pourraient arriver sur la planète Geek.

Ceux qui connaissent mes réflexes savent que j’ai un faible pour le gros boomboom et autre chansons pas très indie. Pour mon premier essai, je dis, Rihanna, avec ses cheveux courts, ses combinaisons moulantes, son tatouage qui ressemble un peu à des taches de léopard, mais surtout à cause de son dernier vidéoclip, Rude Boy (épileptiques, s’abstenir), serait la candidate idéale pour jouer Vixen dans un TRÈS ÉVENTUEL film de Justice League. Je vous laisse le soin de décider et me dire ce que vous pensez!

Сериал Теоретики (Big Bang Theory !?!)

Il y a quelques semaines, Chuck Lorre nous a annoncé par le biais d’une de ses vanity card que sa série The Big Bang Theory a été plagié en Biélorussie sous le nom « The Theorist« . Selon Chuck Lorre, il ne sera pas facile de faire des poursuites, car la compagnie de production est le gouvernement. Visuellement, nous assistons à une copie bizarro de la série avec un syndrôme Watatatow (on tente de nous faire croire qu’un acteur de 45 ans peut jouer quelqu’un de 27 ans). À vous d’en juger.

Kiefer Sutherland opéré!

Kiefer Sutherland l’interprète du très populaire l’agent antiterroriste Jack Bauer a été opéré.

Un kyste qui était situé à proximité du rein de l’acteur s’est fendu. La production de la série s’est poursuivie jusqu’à vendredi dernier,  par contre elle est désormais suspendue jusqu’à nouvel ordre.

Twentieth Century Fox Television ne croit pas que la suspension de la production de 24 affecte la sortie des prochains épisodes de la série.

– Benoit Mercier